L’Hôpital de Lachine : un hôpital communautaire au service de son milieu

Qu’est-ce qu’un hôpital communautaire ?

« La réponse la plus simple est qu’il s’agit d’un hôpital qui dessert une communauté ciblée », nous dit Myriam Ménard, la directrice adjointe de l’Hôpital de Lachine et du CHSLD Camille-Lefebvre. Dans les faits, cette communauté correspond à la population de Lachine, de Dorval et d’une partie du sud-ouest de l’ile de Montréal. « Puisqu’il vise un territoire bien délimité, le centre hospitalier est en mesure d’être à l’écoute de son milieu et d’offrir des soins qui correspondent aux besoins de sa population en s’appuyant bien entendu sur les forces que l’hôpital a pu développer dans son histoire », ajoute-t-elle.
« Considérant le vieillissement de la population, on va aussi accueillir à l’hôpital plusieurs patients qui sont suivis à long terme pour des maladies chroniques », précise-t-elle. « À moyen terme, on vise aussi un plus grand engagement de la communauté. Cela caractérisait l’hôpital dans le passé et on veut que ce soit de nouveau le cas », confirme la directrice. Cette ouverture va bénéficier non seulement à la clientèle de l’hôpital, mais aussi à celle du CHSLD Camille-Lefebvre, qui a déjà des activités de loisirs bien développées.

Un exemple :

L’hôpital organise chaque année la journée de la santé de l’homme, où on peut se présenter sans rendez-vous pour des tests, notamment celui de détection du cancer de la prostate. L’Hôpital de Lachine est le seul au CUSM à organiser une telle journée. Il s’agit d’un excellent exemple de sa mission d’hôpital communautaire.

Occasions de développement

Fait particulier, Lachine est un hôpital communautaire au sein d’un centre universitaire, et comme tel contribue à la formation des médecins résidents et d’infirmières et à la réalisation de projets novateurs. « Lachine est l’établissement pilote du CUSM pour l’évaluation du traitement REZUM, un traitement non invasif pour l’hypertrophie bénigne de la prostate. Cela permettra de réduire le nombre de patients traités par des approches invasives, explique Myriam. Il y a donc des innovation qui se font à Lachine et qui bénéficient à l’ensemble du CUSM. »
Le nouveau Portail de référence pour les demandes de premier rendez-vous est un autre exemple. Destiné à l’ensemble des établissements du CUSM, il a été d’abord mis en oeuvre à Lachine. « C’est le genre de projet gagnant-gagnant qui est rendu possible par notre présence au sein d’un centre universitaire.

Qu’est-ce que des soins intermédiaires ?

Ce qui va aussi caractériser un hôpital communautaire est que les services y sont d’abord prodigués par des médecins de famille. Les soins intermédiaires sont une approche faite par les omnipraticiens et des infirmières qui ont reçu une formation en soins critiques.
L’hôpital disposera d’une unité de soins intermédiaires d’environ six lits, dirigée par des omnipraticiens ayant une résidence en soins intensifs. Ce modèle est répandu au Québec pour les hôpitaux communautaires. D’ailleurs, il existe un regroupement des omnipraticiens intensivistes qui permet un partage de l’information et des pratiques exemplaires. Tant les médecins que les infirmières sont donc formés pour faire face aux situations de soins critiques. Ils peuvent aussi compter sur l’intervention d’une équipe d’inhalothérapeutes, de pharmaciens, de physiothérapeutes, de nutritionnistes ou de travailleurs sociaux. L’offre de service en radiologie générale est complète, et le soutien médical et chirurgical couvre les spécialités de base. Enfin, la ventilation mécanique conventionnelle y est également disponible. « L’hôpital est en mesure d’accueillir tout patient nécessitant des soins urgents, dit Myriam. Cependant, si un patient a besoin de soins ultraspécialisés, par exemple en traumatologie ou en neurologie, nous allons le stabiliser et le transférer à l’endroit le plus approprié selon son état. C’est l’avantage d’avoir un corridor de services solide et certainement un gage de sécurité pour la population de Lachine ».

Une véritable métamorphose
Le projet de modernisation va permettre la mise à niveau des infrastructures de l’hôpital. À l’urgence, la clientèle et les infirmières seront placées dans des zones distinctes, comme c’est le cas dans la majorité des salles d’urgence contemporaines. On y retrouvera aussi une salle de plâtre et des salles de choc. Aux soins intermédiaires, la surveillance des patients sera optimale. Les chambres des patients aux étages seront individuelles avec des salles de bain privées. Le centre de prélèvements sera entièrement transformé et relié directement au laboratoire par un système de tubes pneumatiques.
« Notre hôpital n’aura rien à envier aux établissements les plus modernes et son potentiel de développement sera considérable. L’Hôpital de Lachine pourra exercer sa mission communautaire dans un environnement à la fine pointe et entièrement adapté aux besoins des patients », conclut Myriam.

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